" Fais du bien à ton corps pour que ton âme ait envie d'y rester! "
Sagesse indienne

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    Martha

 

Textes inspirants

Namaste !

Méditer c'est s'arrêter

Tiré du livre «Méditer jour après jour» de Christophe André

S'arrêter de faire, de remuer, de s'agiter. Se mettre un peu en retrait, se tenir à l'écart du monde.

Au début, ce qu'on éprouve semble bizarre : il y a du vide (d'action, de distraction) et du plein (tumulte des pensées et des sensations dont on prend soudainement conscience). Il y a ce qui nous manque : nos repères et des choses à faire; et, au bout d'un moment, il y a l'apaisement qui provient de ce manque. Les choses ne se passent pas comme à «l'extérieur, où notre esprit est toujours accroché à quelque objet ou projet : agir, réfléchir sur un sujet précis, avoir son attention captée par une distraction.

Dans cette apparente non-action de l'expérience méditative, on met du temps à s'habituer, à voir un peu plus clair. Comme dans le tableau. Comme lorsqu'on passe de la lumière à l'ombre. Nous sommes entrés en nous-mêmes, pour de vrai. C'était tout près de nous, mais nous n'y allions jamais. Nous traînions plutôt dehors: à notre époque de sollicitations effrénées et de connexions forcenées, notre lien à nous-mêmes reste souvent en friche. Intériorités abandonnées... Les extériorités sont plus faciles, et plus balisées. Alors que l'expérience méditative est souvent une terre sans sentiers. Dans la pièce où médite le philosophe, il y a moins de lumière, alorsil faut ouvrir les yeux plus grand. En nous-mêmes aussi: il y a moins d'évidences et de réassurances, alors nous avons à ouvrir plus grand les yeux de notre esprit.

On pensait, on espérait trouver le calme, le vide. On tombe souvent sur un grand bazar, du tapage, du chaos. On aspirait à la clarté, on a trouvé la confusion. Parfois, méditer nous expose à l'angoisse, à la souffrance, à ce qui nous fait souffrir et qu'on évitait en pensant à autre chose, en s'agitant ailleurs.,

Comme ça avait l'air simple, vu de dehors! On imaginait que s'asseoir et fermer les yeux pourrait suffire. Mais non, ça ne suffira pas. Il va falloir travailler, apprendre à regarder, à rester là, légèrement hors du monde,comme ça, assis, les yeux fermés. Apprendre à laisser décanter le tumulte. Parfois, il faut attendre longtemps. On ne peut pas accélérer ce mouvement... la méditation, ça prend du temps.

Les sagesses zen fourmillent de contes à ce propos. Comme celui-ci, dans lequel un élève demande à son maître: «Maître, combien de temps me faudra-t-il méditer pour atteindre la sérénité?» Après un long silence, le maître répond: «Trente ans.» L'élève accuse le coup: «Euh... C'est un peu long. Et si je mets les bouchées doubles, si je travaille dur, jour et nuit, si je ne fais plus que ça?» Le maître garde le silence un très long moment et finit pas lâcher : «Alors, cinquante ans...»

Précision, douceur et lâcher-prise

Tiré du livre «Entrer en amitié avec soi-même» de Pema Chödrön

Dans la méditation et dans notre vie quotidienne, il y a trois qualités que nous pouvons nourrir, cultiver et mettre en valeur. Nous les possédons déjà, mais elles peuvent être amenées à maturité. Ce sont la précision, la douceur et la capacité de lâcher-prise. Quand le Bouddha enseignait, il ne disait pas que nous étions mauvais ou qu'il y avait une sorte de péché - originel ou autre - que nous aurions commis et qui nous rendrait plus ignorant que lucide, plus rude que doux, plus refermé qu'ouvert. Il enseignait qu'il y a une sorte d'innocent malentendu que nous avons tous en commun, qui peut être contourné, corrigé et à travers lequel on peut voir, comme si on se trouvait dans une pièce obscure et qu'on nous indique où se trouve l'interrupteur. [...] Être dans la pièce obscure n'est pas un péché. Ce n'est qu'une situation sans conséquence, mais quelle chance que quelqu'un nous indique l'interrupteur. Notre vie en est de beaucoup améliorée. Nous pouvons commencer à lire des livres, à nous voir le visage les uns les autres, à découvrir les couleurs des murs. [...]

De la même manière, si nous percevons nos prétendues limites avec clarté, précision, douceur, bonté et bienveillance et que, les ayant vues pleinement, nous lâchons alors prise et nous nous ouvrons encore plus, nous commençons à constater que notre monde est plus vaste, plus rafraîchissant et plus fascinant que nous ne le pensions. En d'autres termes, la clé pour nous sentir plus entier, moins isolé et moins enfermé en nous-même, c'est d'être capable de voir clairement qui nous sommes et ce que nous faisons.

L'erreur innocente qui nous maintient prisonnier de notre style personnel d'ignorance, d'absence de bienveillance et de repli sur nous-mêmes, c'est que personne ne nous encourage jamais à voir clairement ce qui est, avec douceur. Au contraire, il y a une sorte d'incompréhension essentielle, c'est-à-dire que nous devrions essayer d'être meilleur que nous ne le sommes, nous améliorer et échapper aux choses douloureuses; nous croyons que si nous pouvions seulement apprendre comment éviter la douleur, nous serions alors heureux. C'est le malentendu innocent et naïf que nous avons tous en commun et qui nous maintient malheureux.

La méditation consiste à voir clairement le corps et l'esprit que nous avons, la situation domestique qui est la nôtre, le métier que nous exerçons et ceux qui font partie de notre vie. Elle consiste à voir comment nous réagissons à tout cela. Voir nos émotions et nos pensées simplement, ici et maintenant, dans cette salle où nous nous trouvons, sur ce coussin où nous sommes assis. Il s'agit de ne pas essayer de les chasser, ni de devenirmeilleur que nous ne le sommes, mais bien de voir clairement, avec précision et douceur.

La technique de méditation cultive la précision, la douceur et la capacité de lâcher prise - qualités innées en nous. Ce n'est pas quelque chose à acquérir, mais bien à mettre en valeur, à cultiver ou à redécouvrir en nous-mêmes.

La joie de méditer est une nourriture.

Tiré du livre «Un lotus s'épanouit» de Thich Nhat Hahn

Pratiquer la méditation sert à nous guérir et à nous transformer. La méditation nous aide à ne faire qu’un, à regarder en nous-mêmes et autour de nous afin de nous rendre compte de ce qui est vraiment là. L’énergie utilisée en méditation est la pleine conscience ; regarder profondément, c’est utiliser la pleine conscience pour éclairer les recoins de notre esprit, ou pour regarder au cœur des choses afin d’en voir leur nature véritable. Quand la pleine conscience est présente, la méditation est présente.

En regardant profondément, celui qui pratique la méditation obtient une compréhension intime qu’on appelle prajna ou sagesse. Cette compréhension a le pouvoir de nous libérer de notre propre souffrance et de notre asservissement. Au cours de la méditation, les entraves se défont, les amas intérieurs de souffrance que sont la peur, la colère, le désespoir ou la haine se transforment, les relations avec les autres et avec la nature deviennent plus faciles, la liberté et la joie nous pénètrent. Nous prenons conscience de ce qu’il y a en nous et autour de nous ; nous nous sentons rafraîchis, plus vivants dans notre quotidien. Comme nous devenons de plus en plus libre et heureux, nous cessons de nous comporter de telle sorte que les autres en souffrent, nous sommes capables d’amener le changement autour de nous et d’aider les autres à se libérer. La méditation peut se pratiquer à peu près n’importe où – en étant assis, mais aussi en marchant, en étant couché, debout, même pendant le travail, en buvant ou en mangeant. La position assise est l’attitude méditative qui nous est la plus familière et celle que nous apprécions le plus, mais il y a beaucoup d’autres façons de méditer.

Pour bien méditer, on doit sans cesse se ramener au moment présent. En demeurant dans le moment présent, nous mettons fin aux attachements du passé et aux angoisses du futur. La vie n’est disponible que dans le moment présent. Nous avons besoin de revenir à ce moment pour être en contact avec la vie telle qu’elle est vraiment. Savoir que nous sommes vivants, que nous pouvons être en contact avec toutes les merveilles qui sont en nous et autour de nous, voilà le vrai miracle. Nous n’avons besoin que d’ouvrir nos yeux et d’écouter attentivement pour goûter aux richesses de la vie. En utilisant la respiration consciente, nous pouvons transformer le moment présent en un moment empli de beauté et de merveille.